Siem Reap
Grâce, sans doute, à sa proximité avec le secteur des temples, la ville de Siem Reap est en grande partie restée préservée des ravages de la guerre . Récemment saisie, grâce au tourisme, par la fièvre de la croissance, cette ville provinciale s’étend sur une grande superficie, ce qui lui donne un caractère aéré extrêmement agréable et propice à la promenade. La ville a conservé quelques jolis restes d’architecture coloniale , dans le quartier du marché en bordure de la rivière. Avec ses larges rues, ses grands arbres, ses nombreux jardins et sa verdure omniprésente, c’est un lieu de villégiature absolument charmant. Les nombreux hôtels et pensions de famille de Siem Reap servent de "base arrière" aux visiteurs du site d’Angkor.
C’est incontestablement le trésor du Cambodge. Un trésor inestimable: à l’égal de la vallée des Rois, en Egypte, ou de la forteresse de Machu Picchu, au Pérou, le formidable complexe d’Angkor, énorme site de plus de 400 km2 (à 12 km environ au nord de Siem Reap) , est une pièce archéologique majeure du patrimoine de l’humanité , en même temps qu’un fabuleux témoignage du génie humain - architectural, artistique, religieux - tel qu’il s’est exprimé dans cette région du monde.
Le mot Angkor ( Angkhor) est devenu un terme générique. Il désigne non pas un monument ou un temple en particulier, mais l’ensemble des constructions et sanctuaires , aujourd’hui éparpillés en pleine forêt à l’écart des activités humaines, qui s’élèvent sur ce qui fut autrefois l’emplacement d’une ville: la capitale des rois khmers à l’apogée de leur immense empire, chaque souverain ajoutant de nouveaux bâtiments à ceux de ses prédécesseurs.
La concentration des "temples-montagnes", bassins d’irrigation géants et autres édifices passionnants est telle que deux jours au minimum seront nécessaires pour une bonne approche du complexe d’Angkor. Il faudra y ajouter une ou deux journées, voire davantage, si le programme de visite est étendu aux autres sites périphériques à celui d’Angkor proprement dit et plus éloignés, comme le groupe de Roluos, à l’est, ou Banteay Srei, Phnom Kulen et Preah Vihear, au nord.
Angkor Thom
Littéralement "Angkor la Grande", Angkor Thom est la dernière des cités royales édifiées sur le site d’Angkor, à partir de la fin du XIIe siècle, par le plus grand des souverains-bâtisseurs de l’Empire khmer, Jayavarman VII.
Ville fortifée de 12 km de circonférence (un carré de 3 km de côté, aujourd’hui matérialisé par un haut talus de terre), elle contient quelques-uns des joyaux d’Angkor: le Bayon, le Baphuon, Phiméanakas, la terrasse des Eléphants, la terrase du Roi-Lépreux...
On y pénètre en général par ce qui était autrefois l’une de ses quatre portes d’enceinte, la porte sud, magnifique édifice orné de l’une des fameuses tours à quatre visages , que l’on retrouve au Bayon. La voie d’accès à la porte est flanquée d’une double rangée de démons portant le grand "naga" (serpent), motif reproduit par ailleurs sur l’un des grands bas-reliefs du temple d’Angkor Wat (dit du "Barratage-de-la-Mer-de-Lait"), et plus généralement dans de très nombreux sanctuaires khmers.
Angkor Wat
Au sud de la cité d’Angkor Thom, le mythique temple d’Angkor Wat constitue la splendeur absolue du site. Construit au cours de la première moitié du XIIe siècle par le roi Suryavarman II, ce temple-montagne funéraire en grès et latérite, dédié au dieu Vishnou, est l’exemple le plus flamboyant de l’architecture religieuse khmère, au summum de sa démesure et de sa sophistication. Plus de 80 ha de surface, soit un rectangle de 1,5 km de long sur 1,3 km de large!
Sa forme reprend le principe, vu sur d’autres monuments d’Angkor, d’ enceintes successives protégeant un édifice central en gradins, et dont la plate-forme supérieure est coiffée de cinq tours en forme de fleur de lotus. La tour centrale, la plus haute, s’élève à 55 m au-dessus du sol.